Mandragores
toi t’as couru, tu voulais voir le printemps
t'as tout donné et tu comptes plus rien maintenant
toi t'es perdu, tu sais plus où t'es garé
jamais vaincu, tu fais briller les oubliés
t'as tout vendu et ton cœur est aux enchères
toujours tendu de croire à toutes ces prières
rien n'est perdu si tu sais prendre la hauteur
même dévêtu toutes tes larmes seront des fleurs
prends ton temps m'a-t-on dit
serre l'envie fort contre toi
des mandragores au bout des bras
dans ta nacelle en suspension
prends la tangente, la déviation
enfin ce jour viendra où l'on fera tomber les rois
t'en as bavé d'accord encore du jaja
t'en as trop pris, tu continues tant qu'il y en a
chacun sa sphère, ouvrière ou carriériste
contrebandière ou peut-être plutôt garagiste
toi tu t'agites, tu fabriques des gros bazars
tout est magique dans l'espace-temps provisoire
tes rêves s'effritent, on s'organise autrement
restent les pépites et les trésors heureusement
prends ton temps m'a-t-on dit
serre l'envie fort contre toi
des mandragores au bout des bras
dans ta nacelle en suspension
prends la tangente la déviation
enfin ce jour viendra où l'on fera tomber les rois
on continue et on ira jusqu'au bout
rien d’superflu, juste nos gueules et nos clous
la volonté, pas d’barrière, pas d’question
il semblerait qu’le cœur gouverne la raison
tout est possible crois-moi
regarde arriver la marrée
pars à la chasse aux coquillages
regarde le soleil se coucher
la liberté n'a pas d’visage
on l'attrape à la volée
ou dans la houle
sur les trottoirs
voir dans la foule
ou par hasard
serre l'envie fort contre toi
des mandragores au bout des bras
dans ta nacelle en suspension
prends la tangente la déviation
enfin ce jour viendra où l'on fera tomber les rois