Océane
a courir dans le noir
aveuglé par la lumière
je traverse dans le soir
j'ai un grain, y’a du vent
dans les ombres naît l'espoir
décadent, efficace
j’continue
ça ramasse
j'entrevois la lumière
elle m'effleure, me caresse
ça m’fait peur
je m'abstiens
viendront les jours meilleurs
oùl'on boira du vin
et toujours sans raison, on chantera
ah c'est l’bordel
putain d’bazar
une ribambelle de trucs bizarres et de trucs louches
on va sortir de la sortir de là
on va t’sortir de là
des profondeurs des océanes
on va sortir de là, sortir de là
0n va t’sortir de là, te faire passer par des lucarnes
j'ai vu ton désespoir
je tremble de l’intérieur
faut hurler et y croire
tous les oiseaux ne sont pas morts
passent les voitures et le temps
des visages restent les murmures
des coups de schlass et des peintures
tiens la lumière est encore là
elle nous poursuit, nous envahit
à la volée on l’a surprise
vouloir nous faire du bien
d’un coup d'un seul elle est partie
on était bien dans son jardin
même les ténèbres n'y pourront rien
ah c'est l’bordel
putain d’bazar
une ribambelle de trucs bizarres et de trucs louches
la peur s’emmêle
près du fossé un arc-en-ciel
tout c’qu'est à venir est périmé
faut tout changer
faut tout repenser
on va sortir de là, sortir de là
on va t’sortir de là
des profondeurs mon océane
on va sortir de là, sortir de là
on va t’sortir de là, te faire passer par des lucarnes
et courir vers la lumière
allez viens, on s’écoute, tu vas voir qu'on y arrive
pouvoir sortir de là, la tête haute, croire en l'hiver
aux gens d'en bas, au chant d'en haut
retrouvons notre dignité, on est tous là sur la même terre
plus d'affamés, de mal-logés, tous les migrants de la misère
juste en un mot être solidaire
on peut repartir de là.